Lux Paradiso, l'envers du décor par ccfsaint-louis
Dans le cadre d'un atelier de réalisation, l'illustratrice Carole Chaix apprendra aux élèves de seconde à penser leur film en images avant de le réaliser avec leur caméra.
À suivre !!!!
Petit exercice demandé aux élèves
en début de parcours :
En regardant la
maquette réalisée par Carole Chaix, imaginez les plans que vous pourriez faire
dans cet espace imaginaire pour y circuler et montrer un aspect qui vous
intéresse.
Quelle
« expédition imaginaire » votre caméra
pourrait-elle
faire dans cet espace inventé par Carole Chaix ?
Maquette de Carole Chaix, extraite de son imagier F
reproduction interdite (tous droits réservés)
Consignes :
Vous n’avez le droit qu’à un plan fixe à l’échelle que vous voulez (gros plan, plan rapproché, etc) et à un travelling (avant, arrière ou latéral). Les deux plans seront reliés (par un raccord).
Vous indiquerez sur le dessin les plans choisis. Vous pouvez faire un plan au sol pour le travelling.
Vous préciserez par écrit l’histoire que vous racontez à partir de ces deux plans.
Vous préciserez aussi ce qui constituera la bande son (bruitages, dialogue, voix off ou/et musiques).
Nicolas.
Intention : montrer le danger qu'encourt la fillette et la sensation de vertige.
Vous indiquerez sur le dessin les plans choisis. Vous pouvez faire un plan au sol pour le travelling.
Vous préciserez par écrit l’histoire que vous racontez à partir de ces deux plans.
Vous préciserez aussi ce qui constituera la bande son (bruitages, dialogue, voix off ou/et musiques).
Propositions d'élèves.
Nicolas.
Intention : montrer le danger qu'encourt la fillette et la sensation de vertige.
Plan fixe en plongée
Et travelling vertical
Laetitia
Intention : montrer deux possibilités et désirs d'évasion d'un univers quotidien.
Travelling avant, suivant l'arrière de la caravane :
envie de voyage et désir de découvrir le monde pour changer de la routine.
Quitter la ville pour une vie nomade.
Plan fixe : l'équilibre sur un fil comme métaphore de la liberté.
Sensation d'être au coeur de la vie avec en même temps cette angoisse de tomber et de ne pas se relever.
Éléonore
Intention : malgré les dispute, l'amour règne.
Un plan fixe de grand ensemble :
Les deux personnages sont perdus dans la ville. Les flocons justifient l'accident possible. La fille pleure parce qu'elle veut jouer et le père le lui interdit. On entend les bruits de la ville et les crissements de pneus. Le père crie et pousse la fille devant lui, la mettant ainsi hors de danger.
Travelling latéral
On suit la voiture qui se rapproche.
Mais le travelling s'arrête avant de le percuter.
Je laisse le spectateur imaginer la suite qu'il souhaite.
DEUXIÈME EXERCICE
Représentez une "expédition imaginaire"
dans cette tête réalisée par Carole Chaix.
Mercredi 12 décembre, Carole commentera les propositions des élèves
et leur permettra de les enrichir.
À suivre !!
Dessin de Carole Chaix,
reproduction interdite (tous droits réservés)
Première rencontre avec Carole Chaix
Le mercredi 12. 12. 2012, les élèves rencontrent enfin Carole Chaix.
Elle est arrivée avec toute une valise d'objets fabuleux qu'elle a accrochés dans la classe.
Les élèves peu à peu sont sont approchés...
Après avoir présenté son travail, nourri de l'univers cinématographique,
ses carnets de notes et de croquis,
Carole leur apprend à remplir "leur tête" d'idées qui viennent d'ailleurs et qu'ils "réinventent".
Le trait de crayon et le fil de fer
L'art et la manière de Carole Chaix
Les têtes en fil de fer des élèves
À partir de superpositions de calques, il s'agit ensuite de remplir les têtes en fil de fer
Puis, un synopsis est proposé pour remplir ces têtes :
1. Une petite boule
2. Elle rencontre...
3. Ils partent ensemble
4. Il fait nuit/jour, il pleut/il fait beau
5. Le décor
Deuxième rencontre
avec Carole Chaix
(25.02.2013)
Mais que mettrons-nous dans la valise pour partir
en "expédition imaginaire" ?
Pendant que le lycée se met à l'heure du bac blanc, les élèves de seconde de l'option cinéma poursuivent leur "expédition imaginaire" avec Carole Chaix.
C'est avec des enveloppes remplis de petits papiers découpés, transparents, à carreaux, en carton plume, des litres d'encre de Chine noire que Carole arrive sous les flocons blancs, en salle Ozu.
"Les images que j'ai dans la tête,
c'est d'abord des images qui me sont passé devant les yeux..."
Comme toujours avant de les lancer dans la création, Carole parle de son travail aux élèves, d'un projet en cours. Aujourd'hui ce sera "Ici, c'est chez nous".
Elle explique comment Stéphane Servant lui a écrit un texte, sur la construction d'un monde. Ce livre doit paraître aux éditions "Rues du monde" en mai 2013. Carole nous offre de voir l'évolution de son travail, au travers de ses carnets de recherche, de ses croquis, de ces premières planches, de tous ses documents de travail. Elle rappelle que le "chemin de fer" en illustration, c'est la même chose que le story-board en cinéma : les deux découpent un texte/scénario pour le mettre en images.
Puisque tout cela est du cinéma, que le voyage partira de la petite caméra, Carole accompagne les élèves dans la création d'une petite lanterne magique, avec tout le matériel que chacun trouve dans son enveloppe.
Cette petite caméra projettera le film, résumé par chacun d'un mot : "rêve", "reflet", "lumière"...
Alors chacun prend sa petite valise et y dessine le profil de sa tête, à l'encre de Chine. La caméra y est fixée avec du double scotch.
À l'aide d'un stylo de peinture blanche, chaque élève précise en une phrase le début de son film et la description de son personnage : "pour moi, la petite boule, c'est..."
Il est temps de laisser sécher l'encre de Chine et de pique-niquer ensemble !!
En début d'après-midi, les élèves reprennent le synopsis de leur histoire.
Nous reprenons les étapes :
1. La petite boule
2. Elle rencontre ...
3. Ils partent ensemble...
4. Il fait jour/nuit ; il pleut/il fait beau
5. Le décor.
Avant de les laisser dessiner leur story-board à l'encre de Chine, Carole les familiarise avec le trait noir, en leur faisant dessiner au pinceau fin un "monsieur Loyal". Ils comprennent alors comment dessiner, sans aucune appréhension. Avec le pinceau à la verticale !
Ensuite, chacun peut se lancer dans la mise en images, en noir et blanc, de l'histoire qu'il a inventée.
Tous, avec fantaisie et sérieux, tracent les pleins et les déliés de leur "expédition imaginaire", sous l'oeil admiratif de notre médiatrice culturelle, Agnès Ceccaldi, sans qui nous n'aurions pu entreprendre ce voyage. Elle est accompagnée par Nathalie Van der Heyden d'Arcadi, qui a financé ce projet, et a eu le désir et la curiosité de voir comment nous nous y prenions.
À 17heures, tous les élèves sont parvenus au bout de leur histoire, avec brio !
Voici par exemple la proposition d'Éva : une histoire de lune et de soleil, en clin d'oeil à Mélies !
Reste à laisser sécher pour ensuite accrocher ce story-board à la petite caméra.
Mais cela, c'est une autre histoire ...
Éva, Cindy, Carole Chaix, Éléonore, Kirishanth et Sarah
À suivre...