dimanche 18 décembre 2011

Coups de coeur de la section cinéma, 2012



Intouchables est un film sortie le 2 novembre 2011 ,réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache et joué principalement par Francois Cluzet et Omar Sy.

Driss, un jeune de banlieue tout droit sorti de prison est engagé comme auxiliaire de vie par Philippe, tétraplégique suite a un accident de parapente. Au fur et à mesure de leur vie commune un lien d’amitié très fort se lie entre eux .

Ce film m’a vraiment beaucoup plu car il est drôle et émouvant mais, surtout, il y a une vraie connivence entre les acteurs principaux .
Les choix de réalisation qui me paraissent essentiels dans ce film sont les mouvements de caméra remarquables mais surtout le jeu d’acteur est vraiment excellent.

Nathan Barbaro, seconde



Je ne pourrais pas qualifier ce film de chef d’œuvre, mais il est tout de même grandiose. Rien que la mise en scène est excellente : alors que l’on a l’habitude de voir des représentations de la banlieue qui se révèlent de pures caricatures pathétiques, elle est ici représentée avec une exactitude, quasi documentaire pour certaines séquences, qui m’a étonné.
Je ne dirai rien du scénario très bien ficelé, avec un flash forward au début intéressant. Mais c’est le jeu d’acteur qui est magistral. Alors qu’on ne connaissait Omar que par le S.A.V sur Canal + et quelques navets cuisinés avec son acolyte Fred, cette comédie lui a offert l’occasion de montrer son talent. Il reste dans le registre comique, duquel il est familier ; ça aide… La performance de François Cluzet est d’autant plus impressionnante qu’il n’avait que la voix et les mimiques du visage pour s’exprimer. Quel jeu ! Parvenir à incarner un personnage avec un corps pesant, encombrant : il y a de quoi être admiratif !
Ceux qui diront que le film est gorgé de préjugés et de bons sentiments, voire même de caricature des handicapés, n’y ont rien compris. Le réalisme de la mise en scène montre bien, par delà le comique, que les personnes handicapées ne cherchent qu’une chose : le refus de la compassion hautaine.
Quentin Duchemin, 1ère SI



Mon film coup de cœur est « FULL METAL JACKET »
de Stanley Kubrick, il est sorti en 1987 avec un casting composé de : Matthew Modine, Adam Baldwin, Vicent d' Onofrio, Lee Ermey... et plein d' autres !

Stanley Kubrick est né en 1928 et mort en 1999. Au début photographe, il se lance dans le cinéma en 1950. Devenu un des plus grands, notamment grâce à « Full Metal Jacket », « Shining », « 2001 : l' Odyssée de l' espace » et à « Orange Mécanique », il est entré dans la légende.

Synopsis de Full Metal Jacket :

En Caroline du sud, de jeunes Marines font leurs apprentissage dans un camp militaire instruits par un impitoyable Sergent. Huit semaines interminables au bout desquelles Guignol, la Brute, Baleine, Blackboule, Cow boy et d' autres sont devenus des machines à TUER !
Envoyé au Vietnam, le groupe participe alors à la grande offensive du Têt face aux « Vietcongs ». Arrivés là bas, le groupe est séparé, les amis d'apprentissage sont envoyés dans des sections différentes. Mais par le hasard, certains camarades se retrouvent et combattent ensemble. Malheureusement, plusieurs vont mourir !!! Malgré tout, le film reste humoristique et captivant.

Ce que j'adore dans « Full Metal Jacket » c' est l' humour et la désopilance des remarques du Sergent instructeur, l' apprentissage des Marines et les différentes facettes de la guerre.
Dans ce film, le sergent parle en jargon militaire, chante des chansons crues et guerrières vulgaires comme toute chanson de garnison. Les répliques sont d'anthologie !
Pour l'apprentissage, le film montre bien ce qu'endurent les recrues : les parcours d'entraînement, les défilés, les corvées de nettoyage, les pas de tirs et les marches tôt le matin. L’ensemble montre comment on peut en perdre la raison et d’ailleurs, en état de choc, acculé par les brimades, le soldat Baleine tue le sergent instructeur et se suicide sur un coup de folie !
Après l'apprentissage, c'est la guerre pour de vrai. Le Film montre bien les différentes facettes de la guerre du Vietnam : la vie au camps, les combats, les prostituées. La mort et la folie.


Dans « Full Metal Jacket », les choix de réalisation essentiels sont : le TRAVELING, très présent dans le film, notamment dans les poursuites des combats, dans les revues des troupes et dans le suivi des personnages principaux quand ils se déplacent.
La BANDE SON, le choix des musiques est judicieux et rythme parfaitement le film.
J' adore la musique du film qui représente parfaitement le contexte de l'histoire. Il y a des musiques d’époque, souvent à contre emploi ou utilisées de façon ironique.

Énumération des musiques du film :
_''These Boots are Made For Walking'' de Nancy Sinatra
_''Surfing Birds'' de Trashmen
_''Hello Vietnam'' de Jonny Wright
_''Wolly Bully'' de Sam The Sham & The Pharoahs
_''The Marin's Hymn''
Je vous conseille de les écouter ! Vous pouvez les trouver facilement sur internet.


Mise en abyme où l' on voit des caméras filmant le groupe de soldats entrain d' attendre que les chars finissent de pilonner la ville qui se trouve derrière eux !

Plusieurs fois dans le film, on voit les soldats courir en chantant avec le sergent instructeur, ce qui est très humoristique (les paroles surtout)!

Pour l'autre, je trouve ça étonnant et drôle de voir les cameramans faire un "Traveling" pour filmer les soldats ! De plus, cette scène montre une mise en abyme : du cinéma dans le cinéma !

Léo Do Nascimento, seconde


SYNOPSIS:
PARTIE 1 : Comment Redmond Barry a acquis la manière et le titre de Barry Lyndon.
En Irlande au début de la guerre de sept ans au 18e siècle Redmond Barry orphelin de son père depuis que celui-ci s’est fait tuer au cours d’un duel engendré par une affaire de vente de chevaux,affronte en duel le capitaine John Quinn qui a l’intention d’épouser Nora Brady la cousine de Redmond dont ce dernier est tombé amoureux. Le duel se termine par la victoire de Barry qui croit avoir réellement tué Quinn d’une balle dans l’abdomen. Barry fuit sa ville natale dans le but d’échapper aux autorités, mais il se fait dépouiller de sa bourse et de son cheval en route par un bandit de grand chemin.
Sans un sou, il s’enrôle dans l’armée britannique du roi George III qui est en pleine guerre contre les Français. Barry y rencontre un ancien ami ; le capitaine Grogan qui fut son témoin lors de l’affrontement contre Quinn. Lors d’un assaut contre un régiment français Grogan se fait tuer à cause d’une salve venant des français. Dégoûté par la mort de son ami, Redmond décide de déserter l’armée pour rentrer chez lui, mais en chemin il se fait arrêter par un régiment prussien commandé par le capitaine Potzdorf qui a deviné que Barry désertait. Il le place devant une alternative : s’enrôler dans l’armée prussienne ou être livré au anglais. Redmond choisit de s’enrôler.
Lors d’une attaque, il sauve la vie de Potzdorf qui par la suite le décorera.
A la fin de la guerre de sept ans Barry est affecté dans la police prussienne dans le but d’enquêter sur le chevalier de Balibari un notable d’origine Irlandaise .Redmond en profite donc pour fuir la Prusse avec le chevalier afin de se consacrer au jeu d’argent.
Cela lui valut de faire la connaissance de la comtesse de Lyndon dont il tomba amoureux.
Sir Charles Lyndon le mari de la comtesse décéda ce qui permet à Redmond de réaliser son dessein.

ENTRACTE
2E PARTIE : MALHEUR ET DESASTRE QUI S’ABATENT SUR BARRY LYNDON.

En l’an de grâce 1773 Barry se marie avec lady Lyndon mais le fils de la comtesse Lord Bullingdon méprise Barry. En effet ce dernier malmène Lord Bullingdon de jour en jour. En parallèle Barry a un fils nommé Brian Patrick Lyndon. Des années après Lord Bullingdon grandit et décide de quitter la maison pour fuir Barry. Redmond doit ensuite assister à la mort de son fils Brian survenue lors d’une chute à cheval et au retour de Bullingdon qui lui impose un duel au pistolet. Sur ce, Barry reçoit une balle dans la jambe, un médecin doit l'amputer.
Quelques jours après Barry est contraint de retourner en Irlande et de ne plus jamais remettre les pieds en Angleterre sur ordre de Lord Bullingdon.
La dernière scène nous montre lady Lyndon et Lord Bullingdon en 1789 en train de signer des chèques de rente annuel pour Barry.


Avis personnel :
Pour moi, Barry Lyndon est un chef d’œuvre ! D’une part, il s’agit du premier film à employer des éclairages entièrement à la bougie, et d’autre part, ce film nous met bien dans l’ambiance du 18e siècle grâce à un effet d’images un petit peu flou qui crée un certain clair-obscur. En conclusion ce film est pour moi le film le plus esthétique de Kubrick.
Pour réaliser des éclairages a la bougie, Stanley Kubrick, passionné de photographie, s’est procuré un objectif Zeiss de la NASA
pour filmer de cette façon, avec très peu de lumière.

Louis Brunel, seconde









L'Exercice de l'Etat de Schoeller
La séquence de rêve qui ouvre le film ainsi que le travail magistral sur la bande son (bruitages et musique électronique) posent d’emblée qu’il ne s’agit pas seulement du parcours réaliste d'un ministre des transports français, Bertrand Saint-Jean, mais d’une fable sur le pouvoir et la puissance politiques. Personnage "flou", comme le lui dit sa conseillère en communication, il va devoir éprouver physiquement l'exercice de l'État. C'est ce que montre superbement les choix de cadrage et de scénario. Du crocodile qui dévore la femme nue dans le rêve liminaire, nous retrouvons les plis et l’iris dans le gros plan sur l'oeil de l'homme politique, après l’accident qui lui donnera la popularité nécessaire à son ambition. Sa « voie royale », plus que celle dessinée par sa droiture et conseillée par son ami et directeur de cabinet obnubilé par la figure de Malraux, sera la bretelle d’autoroute non encore ouverte au public qu’il empruntera pour aller plus vite. La force romanesque et la justesse des acteurs mettent en valeur l’ambiguïté de l’action politique, qui oscille entre cynisme et démagogie, ambition personnelle et idéaux, fidélité et opportunisme. Les relations entre les hommes dans les bureaux dorés et les citoyens sur le terrain, dans la neige ou dans une caravane, sont mises en question dans une réflexion qui a le mérite d’être actuelle sans être circonstanciée.

marie clément








Michel Blanc, entretien cinéma par telerama

Portraits de réalisateurs

David Lynch


David Lynch, entretien vidéo par telerama

Alain Cavalier, le "filmeur".
Le documentariste Alain Cavalier fait l'éloge des petites caméras.
Elles permettent, parce qu'elles allient aisément le son et l'image au creux de la main, des miracles de confidentialité et de présences cinématographiques.


Alain Cavalier, entretien vidéo par telerama

Méliès et Scorsese



Pas grand chose à dire sur ce film... En allant le voir, je m'attendais à un film dans la lignée des Harry Potter, dans le domaine du fantastique. J'ai découvert un autre univers, qui est bien celui des films pour enfants recommandés sur "Allo ciné"...
Cet orphelin qui a appris les rouages de l'horlogerie et qui s'occupe seul des horloges de la gare est un personnage attachant par sa débrouillardise et attendrissant par sa maturité. L'action cependant est assez lentement menée, même si les décors de l'époque très bien reconstruits et le mystère de l'automate tentent de compenser l'ennui qui naît. Les répliques sont toujours plaisantes, mais la fin, trop longue, est mal venue à mon goût. Le truc des enfants se faisant inspecteurs a déjà trop été utilisé. Ce film fait passer un bon moment, mais sans plus. Je pensais que le fantastique m'emporterait mais je me suis retrouvé avec un vieux cinéaste qui tente de se déprendre de son passé.
Finalement, mieux vaut revoir les films de Méliès, le prestidigitateur du cinéma !
Quentin Duchemin, 1ere SI.


Où trouve-t-on exactement Martin Scorsese dans Hugo Cabret ? Il y a une évidence : on l'aperçoit, en photographe 1910, tirant le portrait de Georges Méliès et de sa compagne, devant le studio de verre de Montreuil. Cameo à la Hitchcock – est-ce la première fois que Marty s'inclut dans son film ? À vérifier. Clin d'œil aux cinéphiles, aussi. Presque embarrassant : j'ai connu une époque où débusquer la référence affichée, la citation d'un autre film, le fameux clin d'œil au spectateur averti pouvait quasiment tenir lieu d'analyse. Ce qui était incident devenait essentiel. Donc, Scorsese « hommageant » son illustre prédécesseur, dans une position d'infériorité – image fixe contre image qui bouge –, disons que c'est une première réponse, insuffisante.
Martin est aussi le petit Hugo. Il l'a répété lors des interviews : asthmatique, sur-protégé, il était la version réelle du gamin de fiction, planqué seul dans les combles de la Gare Montparnasse, aventurier d'un monde clos – la gare est la version enrichie, projetée mentalement, de la chambre d'enfant. C'est le fantasme redouté/partagé par tous les gosses solitaires : être sans famille, autonome comme un adulte mais anonyme comme un enfant, s'inventer son propre kit de survie. Martin Scorsese a beaucoup répété qu'il avait d'abord réalisé le film pour sa dernière fille, encore adolescente, afin de lui offrir un spectacle approprié à son âge : je ne sais pas pourquoi, je ne crois pas tout à fait à cette charmante explication. Peut-on se lancer dans la complexité d'un tournage en 3D et images numériques sans vouloir, dans un premier temps, créer pour soi-même un univers s'accordant à ses propres désirs ? N'imagine-t-on pas que nos enfants vont aimer ce que nous aimons nous-mêmes ?

Reste la figure de Méliès. Scorsese a beaucoup répété que ses premiers films, Mean Streets en particulier, étaient le reflet de ce qu'il voyait, vivait dans son quartier de Little Italy. L'inspiration new yorkaise et « mafieuse » a donné plusieurs grandes œuvres et puis, petit à petit, c'est comme si la passion du cinéma – l'essentiel de sa vie d'adulte – l'avait emporté : à la bio d'Howard Hughes (The Aviator), s'ajoute celle (détournée) de Méliès. On pourrait même soutenir que Shutter island est, à sa façon, un film sur le cinéma : exercice de style manipulant le spectateur, réflexion sur l'illusion (a fortiori celle du cinéma pré-numérique).
On sait que Martin Scorsese, via la fondation qu'il a créée, travaille à ce que les films anciens ne tombent pas dans l'oubli. Cette préoccupation rejoint le sujet même d'Hugo Cabret, la réhabilitation de Georges Méliès à la fin des années 30. Mais il n'est pas impossible que la peur de tomber dans l'oubli affecte tous les créateurs, et que Scorsese l'exprime à a façon. À 69 ans, Marty redouterait d'être un « Papa Georges », marginalisé dans un cinéma américain se consacrant tout entier aux blockbusters et au public adolescent. Le parcours de Méliès, la transformation du cinéaste en marchand de jouets, préfigurerait d'ailleurs les mutations de l'industrie. A ce compte-là,Scorsese est Méliès en fin de carrière. Et Hugo Cabret, la belle copie (numérique) d'un magnifique jouet ancien, ciselée par un artisan minutieux...

Aurélien Ferenczi (critique de cinéma)

Trois films de Méliès.

Laurent Mannoni, directeur scientifique du patrimoine à la Cinémathèque française, montre comment Méliès, à partir d'une erreur de caméra, est passé d'un cinéma du réel (plagiant en cela les frères Lumière) à un cinéma magique. Le chaudron infernal et Les 400 farces du diable mettent en scène un Méliès passionné de fantasmagories.


Au coeur des images de Georges Méliès par telerama

La ville au cinéma

Thierry Jousse, critique aux Cahiers du cinéma, présente trois séquences mettant en scène une vision imaginaire de la ville.
Hong Kong dans 2046, devient une ville futuriste inventée par l'écrivain qui est le personnage principal du film de Wong Kar Wai. Londres, dans les années 1970, devient le labyrinthe du malaise adolescent dans Deep end de Skolimowski. Et enfin, Paris habrite la paranoïa du personnage du Locataire de Polanski.



Au cœur des images : la ville au cinéma par telerama

Voir aussi sur le blog la ville chez Kubrick.

samedi 10 décembre 2011

Festival Henri Langlois 2011

Petite escapade à Poitiers, pour voir et concevoir des films...


Rencontre avec le réalisateur mexicain Arturo Ripstein. Pourquoi fait-il du cinéma ? "Parce qu'il le peut" et qu'à 3ans déjà il manipulait la pellicule.




La leçon de cinéma par Michel Hazanavicius et Ludovic Bource. De 21heures à 23heures, ce sont eux "the artists"...



Des cinéphiles assidus et de jeunes réalisateurs...





Un détour par Notre Dame de Poitiers, chef d'oeuvre de l'art roman.





Last but not least, comme dirait Monsieur Richardson, la photo de groupe !